L’éducation est à la fois un droit humain universel et un moyen fondamental de réaliser d’autres droits humains. Le droit des peuples autochtones est protégé par l’UNDRIP, la Déclaration Universelle des Droits de l’homme et d’autres Instruments qui réaffirment et appliquent le droit à l’éducation pour une histoire spécifique, culturelle, économique et sociale des peuples autochtones. Malgré les protections accordées par ces instruments, les droits à l’éducation n’ont pas été pleinement réalisés pour la plupart des peuples autochtones. Le système éducatif et les programmes scolaires du Cameroun manquent de connaissances sur la manière dont les peuples autochtones apprennent, ce qui crée un fossé éducatif pour les enfants autochtones. La scolarisation a été explicitement et implicitement un lieu de rejet des connaissances et des langues autochtones. En termes d’accès à l’éducation, les filles autochtones deviennent encore plus désavantageuses que les garçons autochtones. les questions de genre sont un obstacle commun à l’éducation des garçons et des filles dans les communautés autochtones. Dans ces communautés, les normes sociales empêchent les filles autochtones d’aller à l’école. La famille préfère que les filles restent à la maison et effectuent les tâches ménagères et s’occupent des enfants et des frères et sœurs, et plus tard les mariages précoces et forcés, ce qui justifie l’augmentation du taux d’analphabétisme chez les femmes et les filles autochtones.